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Une relation intégrée

Les abeilles domestiques et les plantes à fleurs sont des partenaires naturels. Elles ont une relation mutuellement bénéfique et sont plus fortes ensemble. Beaucoup profitent de cette relation, mais deux groupes en particulier contribuent à sa réussite continue : les apiculteurs et les agriculteurs.

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Ces professions ont toutes deux intérêt à préserver la santé des abeilles. Pour les agriculteurs, cela signifie assurer la sécurité des ruches des environs.

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Prenons l’exemple de Jay Schultz, qui cultive des pois jaunes, du canola et du blé dans sa ferme de 4500 acres située près de Standard, en Alberta. Alors que certains agriculteurs de l’Ouest canadien ont conclu des partenariats officiels de services de pollinisation avec les apiculteurs, Jay ne travaille pas directement avec ces derniers. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne prend pas au sérieux la sécurité des abeilles.

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Jay adhère à un processus connu sous le nom de lutte antiparasitaire intégrée (LAI), un ensemble de pratiques agricoles qui équilibre la protection des cultures et celle de l’environnement. La plupart des agriculteurs canadiens appliquent ces pratiques à leur ferme. Quoiqu’elle ne soit pas prévue expressément pour les abeilles, la LAI consiste à utiliser le bon outil au bon moment et à la bonne dose, pour le bien de la ferme ainsi que de tous les insectes utiles.

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« Les meilleures pratiques sont naturellement sans danger pour les abeilles, explique Jay. Autrement, elles n’auraient aucun sens. »

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Le principe fondamental de la LAI est l’utilisation du bon outil pour la tâche à accomplir. Certaines années, les producteurs de blé albertains sont aux prises avec une infestation de larves de taupin, alors que d’autres ils doivent lutter contre la cécidomyie du blé. Les agriculteurs canadiens ne s’attaquent qu’au problème particulier de la saison en cours et essaient d’abord toute technique préventive à leur disposition.

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Bien que bon nombre des avantages de la LAI soient d’ordre environnemental, ils sont aussi sensés sur le plan économique : moins un agriculteur utilise de produits dans un champ, moins cela lui coûte cher. Jay a adopté un système de production novateur, qui protège les cultures sans qu’il soit nécessaire de pulvériser un pesticide sur la plante en croissance. Ce sont plutôt les semences qui sont traitées, ce qui réduit l’application de produits dans le champ.

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Mais il existe d’autres pratiques que Jay et bien des agriculteurs incorporent volontairement dans leur exploitation agricole, entre autres la plantation de zones de butinage naturelles à proximité de leurs champs afin d’attirer les pollinisateurs. « Avant tout, il faut communiquer, dit-il. Nous nous assurons de savoir à quel moment les abeilles butinent, ce qui nous permet de planifier. »

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Dans tout système de gestion utilisé par les agriculteurs canadiens, la communication avec les voisins est toujours une bonne pratique.

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